La dialyse commence quand les reins ne marchent plus.
La dialyse est le/un mode de substitution de la fonction rénale qui permet d’éliminer l’excédent d’eau, les déchets et d’équilibrer les ions dans le corps. Il existe 2 modes de dialyse :
L’hémodialyse
Elle filtre le sang à travers une membrane (rein artificiel). Elle nécessite la création d’un abord vasculaire permettant un accès facile et permanent au sang qu’on appelle la fistule artério veineuse. L’épuration se fait en mettant le sang en contact avec le dialysat1 par l’intermédiaire d’une machine de dialyse. Elle nécessite 3 séances de 4 h par semaine quand elle est réalisée en centre (57% des personnes concernées par ce soin le font en centre de dialyse).
La dialyse péritonéale
Elle se déroule en général à domicile et la filtration se fait à travers la membrane naturelle appelée le péritoine (située au niveau de l’abdomen autour des intestins). L’accès au péritoine se fait par l’intermédiaire d’un tuyau en plastique fixé de façon permanente sur l’abdomen du patient. On introduit le dialysat dans la cavité péritonéale qui, au contact du sang et au travers du péritoine, élimine les toxines . C’est une technique plus douce mais continue (dialyse péritonéale continue ambulatoire).
Où peut se faire la dialyse ?
Dans les deux cas, la dialyse peut se dérouler à domicile ou dans une structure (centre de dialyse). C’est un traitement de suppléance qui ne soigne pas, il assure partiellement le remplacement de la fonction rénale. Le sang est filtré par les reins de manière permanente pour une personne en bonne santé. La dialyse débarrasse le sang des toxines et de l’eau accumulées en excès dans le corps des malades entre les séances de dialyse. Elle ne corrige pas tous les désordres liés à l’insuffisance rénale.
Les techniques de dialyse
Un échange avec Madame Anne-Hélène Quérard, néphrologue (Club des Jeunes Néphrologues)
Un va et vient entre dialyse et greffe
La greffe donne une qualité de vie proche de la normale puisqu’on met en place un rein neuf, mais elle nécessite un traitement immunodépresseur permanent pour éviter le rejet (traitement qui peut avoir ses inconvénients propres). Le rejet peut néanmoins survenir au bout d’un temps variable, le malade doit alors reprendre la dialyse pour attendre une nouvelle greffe.
Et si vous choisissiez la dialyse à domicile ?
Les systèmes de dialyse à domicile continuent d’évoluer et permettent d’apporter plus d’autonomie et moins de fatigue aux dialysés. Deux machines d’hémodialyse à domicile de petit format sont disponibles en France : PHYSIDIA4, NXSTAGE5. Il est aussi possible de dialyser à domicile sur des machines dites conventionnelles “classiques” nécessitant un traitement d’eau à domicile.
Quelques témoignages en vidéo
Pour répondre aux questions que vous vous posez sur la dialyse à domicile.
Grossesse et dialyse, c’est possible !
La grossesse en dialyse est possible mais difficile et assez rare, surtout parce que les patientes sont moins fertiles. Elle reste toutefois assez rare et à haut risque surtout pour le fœtus (fausse couche ou accouchement prématuré), moins souvent pour la maman (hypertension artérielle, pré-éclampsie, éclampsie). Suivant le contexte, il peut être préférable d’attendre une greffe réussie pour entreprendre une grossesse.
Cependant en augmentant le temps de dialyse à 20 heures ou plus par semaine, on peut augmenter le temps de gestation et permettre la naissance de bébés avec des poids normaux et moins de complications pour les mamans.
Par ailleurs, il n’y aucune contre-indication pour l’allaitement en dialyse, contrairement à la greffe où ce n’est pas possible. Ces grossesses, à haut risque, doivent être suivies de près par une équipe obstétrique ayant une grande expérience en la matière.
Relu par le. Dr K
(1) Dialysat : solution saline contenant également du bicarbonate de sodium2 préparée par le générateur d’hémodialyse3 qui va permettre d’épurer le sang (plus précisément le plasma).
(4) PHYSIDIA
(5) NXSTAGE