Capital Santé : un webinaire qui remet les compteurs à zéro pour les patients en MRC*

illustration pour le capital santé à préserver. une femme assise et des reins

Avec la participation de Karim Dardim, Docteur en pharmacie et expert en dialyse

Mardi 18 mars 2025 à 18:30

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Le 18 mars, le Cercle seREIN a accueilli le Dr Karim Dardim, pharmacien passionné et directeur médical de Celuiia Maghreb, pour une rencontre riche en échanges sur le thème du capital santé. Pendant plus d’une heure, patients greffés, dialysés et professionnels ont partagé leurs expériences et reçu une belle dose d’énergie préventive.

Préserver le seul vrai capital que l’on possède

Après une introduction chaleureuse de Béatrice M’Bark, fondatrice de l’association Info Rein Santé, le Dr Dardim a planté le décor : « La santé, c’est le seul vrai capital. » Un message fort, martelé tout au long de la rencontre. Fort de ses 16 années d’expérience en dialyse, le Dr Karim Dardim a rappelé que prendre soin de soi ne relève ni de la chance, ni d’un luxe, mais d’un engagement quotidien.

Un cerveau qui s’entraîne, comme un muscle

La bonne santé, selon l’OMS, ne se résume pas à l’absence de maladie. Elle comprend aussi le bien-être mental et social. Pour le Dr Dardim, l’optimisme n’est pas qu’un état d’esprit : c’est un facteur de longévité scientifiquement reconnu. Il cite une étude révélant que les personnes optimistes ont 70 % de chances en plus d’atteindre 85 ans. « Le cerveau est un muscle. Il faut l’entraîner à voir le verre à moitié plein. »

Diabète, sel et sucre : la vigilance est de mise

Le médecin a ensuite alerté sur deux ennemis silencieux : le diabète et l’hypertension. Plutôt que de s’acharner sur la quantité de sucre, il invite à surveiller l’index glycémique des aliments. Un pain de mie blanc peut ainsi faire plus de dégâts qu’un carré de chocolat noir. Côté sel, le constat est alarmant : la consommation moyenne en France atteint 12 grammes par jour, le double des recommandations. Un excès insidieux, souvent caché dans les produits transformés.

Bouger, le meilleur médicament du monde

S’il ne fallait retenir qu’un remède ? L’activité physique, sans hésitation. « L’activité physique, c’est le médicament le plus efficace, et le moins cher », affirme le Dr Dardim. À condition qu’elle soit adaptée, progressive… et pratiquée avec plaisir. Même caresser son chat peut contribuer à réduire le stress et améliorer l’espérance de vie !

Manger lentement, vivre pleinement

Autre geste simple, trop souvent négligé : prendre le temps de manger. Vingt minutes, c’est le délai nécessaire pour que l’hormone de satiété fasse son effet. Le Dr Dardim en profite pour rappeler quelques fondamentaux : éviter les aliments carbonisés, préférer les sardines riches en omega 3 aux plats industriels, utiliser un mélange d’huile d’olive et de colza, et peler les fruits non bio pour éliminer les traces de pesticides.

Et si on laissait l’estomac au repos ?

Le jeûne intermittent, longtemps tabou, s’invite désormais dans les stratégies de prévention. Inspiré par certaines pratiques hospitalières allemandes et suisses, le médecin souligne que « notre corps est conçu pour jeûner ». Moins de repas, mais mieux choisis : une piste intéressante à explorer, et impérativement avec l’accompagnement de son équipe soignante.

Moins de médicaments, plus de discernement

Autre piste évoquée : revoir la poly-médication. Trop de traitements peuvent interagir, voire nuire à la santé du patient. Le Dr Dardim encourage un dialogue qualitatif patient-médecins, pour évaluer l’utilité de chaque prescription. « Le bon médicament, c’est aussi celui qu’on peut peut-être arrêter. »

L’environnement, un acteur clé de notre santé

En abordant l’épigénétique1, le médecin rappelle que 90 % des risques de cancer dépendent de notre mode de vie, et non de notre héritage génétique. Le contenu de notre assiette, la qualité de l’air, la gestion du stress : autant de leviers sur lesquels il est possible d’agir. Il partage également le modèle de l’assiette de Harvard2 : moitié légumes, un quart féculents, un quart protéines.

Sourire, encore et toujours

En fin de séance, le Dr Dardim livre quelques conseils simples mais puissants : sourire plus, donner du sens à ses journées, s’entourer de personnes positives. Béatrice s’interroge : comment garder une humeur stable face aux difficultés ? La réponse est pragmatique : « Essayez d’écrire chaque soir deux ou trois choses positives de votre journée. »

À retenir, en quelques points :

  • Adopter une alimentation riche en légumes, céréales complètes, aliments peu transformés.
  • Réduire la consommation de sucre, de sel et d’aliments industriels.
  • Choisir des aliments à index glycémique bas.
  • Manger lentement, au moins 20 minutes par repas.
  • Intégrer une activité physique régulière, adaptée à ses capacités.
  • Considérer le jeûne intermittent sous encadrement médical.
  • Réévaluer, avec son médecin, le nombre de médicaments pris au quotidien.
  • Entretenir un esprit positif, en notant les petites joies du jour.
  • Préserver son microbiote avec des aliments fermentés.
  • Penser à l’exposition au soleil, en particulier pour les greffés.

Et ensuite ?
Le Cercle seREIN poursuivra ses échanges avec un prochain webinaire le 25 mars dédié à un sujet rarement abordé : la fistule artériovéineuse et comment la protéger. Une thématique prometteuse qui promet, une fois encore, d’enrichir le quotidien des participants avec des outils et informations concrètes et bienveillantes.

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